Un joueur a des responsabilités. Tout ne repose pas (heureusement) sur les épaules du maître de jeu dans le jeu de rôle (évidemment, je m’aborde ici les jeux de rôle avec maître de jeu…). Et pour éviter que le maître de jeu doive se comporter comme le sergent-chef ou la maman du groupe, ce serait bien que les joueurs assument leurs responsabilités. Les voici.

Arriver à l’heure convenue

Un signe de politesse évident, mais crucial. Si vous êtes en retard, vous faites perdre du temps à l’ensemble du groupe, et le temps est une ressource précieuse.

Apporter son matériel

Fiche de personnage. Dés. Crayons. Offrande au maître de jeu (boisson, chocolat, sacrifice de rongeur, selon ses préférences). C’est quand même pas compliqué, si? Si vous êtes vraiment tête en l’air, confiez votre matériel au maître de jeu ou laissez le sur place si la partie ne se déroule pas chez vous.

Minimiser le bavardage avant la partie

Mais bavarder quand même avant que le jeu commence. Dans mon groupe, on fait un tour de table et chacun a le droit à raconter une anecdote croustillante. Une. Seule. Anecdote. Après, on joue.

Éviter le bavardage pendant le jeu

Commencer à discuter du film vu au cinéma la veille ou raconter une bonne blague risque de briser le sentiment d’immersion, ralentir la partie, faire perdre le fil aux joueurs et mettre le maître de jeu en colère. Suffisamment en colère pour qu’il massacre le groupe par dépit.

Ne pas monopoliser le temps de parole

Ne faites pas la vedette. Donner aux autres joueurs moins volubiles une chance de s’exprimer et de briller de temps en temps. Encouragez les joueurs débutants ou plus réservés. Vous vous amuserez encore plus si vos amis s’amusent aussi (si ce ne sont pas vos amis, posez vous d’autres questions…).

Ne pas discuter de réalisme ou de logique dans un monde imaginaire

Le maître de jeu fait ce qu’il peut pour présenter un univers cohérent. Il ne peut évidemment pas être un expert dans tous les domaines. Il peut aussi ne pas accorder autant d’importance au “réalisme” que vous le souhaiteriez (surtout si vous êtes un tacticien, dans la Typologie des joueurs de jeux de rôle). Si vous commencez à contester la vraisemblance de tel phénomène scientifique, de la portée des arcs longs ou de la durée de gestation des mammifères marins, vous allez juste mettre votre maître de jeu mal à l’aise, et possiblement faire bailler les autres joueurs.

Ne pas discuter des règles en cours de partie

2 variantes sur le conseil, selon votre niveau de connaissance des règles. Si vous ne les maîtrisez pas, et qu’à chaque tour de combat vous êtes obligé de poser douze questions avant d’effectuer vos actions, vous avez un problème. Une familiarité avec le système de règles est nécessaire pour ne pas transformer les parties en tutoriels. Demandez de l’aide à votre maître de jeu ou aux autres joueurs. Faites des fiches avec les résumés des règles importantes.

Si au contraire vous êtes un expert du système de jeu, évitez de ramener votre fraise à chaque décision du maître de jeu ou d’un de vos comparses. C’est pénible. Au mieux votre groupe va passer son temps à feuilleter les livres de règles pour vérifier chaque point qui pourrait être contesté, au pire vous allez vous faire montrer la porte.

Dans les deux cas, toute discussion sur les règles devrait se faire en dehors du temps de jeu, pas dans le feu de l’action.

Créer un personnage sympathique

Évitez absolument de faire un loup solitaire, un fourbe très fourbe ou plus généralement n’importe quel type de personnage asocial. Ce genre d’anti-héros peut être très stimulant à interpréter si et seulement si vous êtes le seul joueur. Mais comme la plupart du temps vous allez jouer en groupe, vous devez créer un personnage capable d’effectuer un travail d’équipe.

Planifier, c’est bien, agir, c’est mieux

Ne passez pas trop de temps à planifier les actions de votre personnage, ou à discuter de la meilleure décision à prendre pour le groupe. Vous avez le droit d’être prudent, mais pas au détriment du rythme de la partie.